Avant, j’étais dans le temps des autres (Nathalie)
Ce que j’apprécie aussi dans ce travail c’est le respect du temps. On n’est pas pressé. Je ne suis pas obligée de produire un résultat dans un délai donné. (Sonia)
On s’enrichit de ce qu’on perd (Michèle)
Je me suis tue pendant si longtemps !.. (Anne-Marie)
Je rassure mon sentiment, j’enrichis ma pensée. Je me relie. (Françoise)
On n’est jamais tout à fait né (Simone)
J’ai l’impression d’être dans l’essence, dans l’être de la voix. (Françoise)
Avec sa voix, on peut faire du bien aux autres. Sinon, ça n’a aucun sens. (Caroline)
Je n’entends rien. J’ai trop mal. (Cécile)
J’ai l’impression d’être à l’intérieur de mon corps. (Ingrid)
Je découvre que j’ai une colonne vertébrale. Avant, je n’en savais rien. (Luisa)
Le fil à plomb est comme une boussole qui indiquerait toujours le bas (jc)
Je suis si souvent pas juste avec moi-même… Quand je le suis, c’est fort ! (Anne)
Maintenant, je m’aperçois que je ressens les choses (Maryse)
J’ai eu l’impression de donner avec ma voix (Marie)
Je me suis sentie "son" (Agnès)

Je suis allée où j’étais avant d’être! (Martine)
Avant j’étais hors de moi. Ici, c’est comme si j’étais enceinte de moi. (Nathalie)
Si je ne mets pas de tensions, je m’effondre !.. Alors quoi ?.. (Anne)
Ces sons me font penser au brame du cerf : une force inouïe branchée sur le ventre de la terre. (Philippe)
Ma mâchoire est tellement tendue. Comme si j’essayais de retenir l’air avec mes dents. (Anne)
Je me demande qui est en train de chanter ! Je ne connais pas cette voix ! (Martine)
C’est tomber dans la matière sans devenir matière (Huguette)
Elle atteint une profonde clarté (un groupe pour le travail d’Anne-Marie)
Quand on travaille ici, on ne se dit pas « je vais oublier mes problèmes ». Mais quand on les regarde après, ils sont devenus tout petits. Comme s’ils étaient très loin. (Louis-Marie)

Il y a l’espoir de la lumière (Adèle)
Mais si je change, est-ce qu’on voudra encore de moi !.. (Cécile)
On dirait que quelqu’un pleure dans ma voix (Aline)
Mon mental doit accepter de chercher autre chose que la sécurité (Daniel)
C’est quand je viens ici que je me rends compte à quel point je suis comme une boule de papier, toute chiffonnée (Anne-Christine)
C’est comme si je retrouvais à l’intérieur de moi des chemins perdus depuis longtemps (Chantal)
Pour moi, ce travail est de l’ordre du sacré, sans l’imposer à personne. (Jean)
Il y a quelque chose de plus fort qui m’attire vers le bas. (Martine)
La voix est comme une lumière, elle brille en nous (Bernadette)
Je vis ça comme un appel, une prière. Je me donne. (Pierre)
Je dois apprendre à rencontrer ma douleur et à récupérer l’énergie qui s’y trouve. (Anne)
Je sens une vibration intérieure du bas jusqu’en haut. C’est comme si j’étais plus lourd sans peser plus. (Frédéric)
Avec les sons, je peux m’exprimer : il n’y a pas de mots ; donc pas d’interdit. (Ilse)
Quand ma voix est là, je ne suis plus en exil de moi-même. (Frédéric)

Je me sens un peu comme une pièce qui sentait le renfermé et dont on aurait ouvert toutes les fenêtres. Il y a de l’air. (Daniel)
Je ne me croyais pas capable d’une telle force. Je me demandais si c’était bien moi qui chantais. (Anne-Christine)
J’avais l’impression que mon corps remplissait toute la pièce. (Françoise)
Très souvent, quand on me parle, je fais oui oui, mais je n’entends rien. En fait, je ne suis pas là. (Etienne)
Pour mieux entendre, il faudrait peut-être que je suive ce que je sens… (Daniel)
C’est drôle de respirer comme ça, par le ventre… C’est comme si on respirait sans défense… (Manuela)
Il faut être patient pour s’effeuiller de tout ce qui n’est pas nous ! (Eric)
Si on n’a pas d’armure, comment fait-on pour ne pas avoir mal ? (Sabine)
C’est moins douloureux de trouver le ventre que de lâcher la tête ! (Anne)
Quand mon mental s’occupe de mes pieds, je suis bien obligée d’être là… reliée à mon corps, c’est une grande joie. (Josiane)
Mais alors, si je me dévoile, les autres vont le voir ! Ils vont me voir telle que je suis ! (Manuela)
J’ai eu la sensation d’être une grosse boule de granit qui roulait de plus en plus vers le bas. (Françoise)
J’ai l’impression d’avoir fait un très long voyage. (Frédéric)
On ne se rend pas compte, quand on commence le travail ici, de l’immensité du voyage qu’on entreprend. (Jean-Philippe)
C’est un alien qui sort par mon ventre ! (Pierre)
Quand je suis emportée par le son, je n’y pense plus. Je suis dans le son. (Inès)
J’ai l’impression de retrouver mon corps, comme si je l’avais quitté il y a longtemps. (Louis-Marie)

C’est comme si les sons avaient une vie propre. Les sons sont vivants ! (Jean)
J’ai l’impression de parcourir un couloir qui mène à une salle souterraine ronde, aux proportions parfaites. (Xavier)
Je découvre qu’il y a une sensation du vrai. Quelque chose dans mon ventre reconnaît les sons. Je ne savais pas que ça pouvait exister. (Eric)
Ce travail me convient car il est plus fort que moi. (Xavier).
Il y a un moment : je n’étais plus que chant. (Louis-Marie)
J’ai rencontré dans mon ventre le petit garçon que j’ai été. (Etienne)
Avant, je cherchais la verticalité à l’extérieur de moi. Maintenant, je la cherche à l’intérieur. (Marie-Line)
Je remets mon corps en-dessous de ma tête. Jusqu’ici, je ne savais pas que j’en avais un . (Nathalie)
Personne ne m’avait jamais dit : respire. (Myriam)
C’est la première fois que je m’entends respirer. (Marc)
Respirer. On ne se rend pas compte à quel point ça libère de pouvoir respirer ! (Georges)
Ce n’est pas moi qui pleure, c’est ma voix !.. (Kheda)
Je me sens lourde et large comme un sumo. (Nathalie)
Je ressens une grande liberté. C’est comme si ce qu’il y avait de petit en moi pouvait maintenant grandir ! (Giovanni)
Je sens même mon sang circuler en moi, tout en douceur. (Patrick)
Jusqu’ici, je n’avais jamais pensé que ma vie m’appartenait. Que ma voix était à moi. (Myriam)
C’est comme si ma tête était tombée dans mon ventre. Ca fait un bien fou ! (Giovanni)
Si je ne chante qu’avec le haut du corps, je suis déracinée. (Nathalie)
La voix, c’est un chemin qui se trace au fur et à mesure. (Maryse)

Une colonne de force vibrait dans mon corps. Manifestement, ce n’était plus le petit moi étriqué. C’était tout qui bougeait, même la mâchoire. Tout. (Pierre)
Le son prend corps par l’intérieur. (Inès)
Avant, me tenir droite était un effort pénible. Maintenant, c’est ne pas être droite qui est devenu pénible ! (Claire)
Ma tête se vide par mon corps (Angèle)
Je sens quelque chose que je n’avais jamais connu. Comme si j’étais toute petite. Mais pas fragilisée… Non… Petite devant l’Immense. (Bérangère)
En découvrant toute cette énergie qu’il y a en moi, j’apprends à ne plus me juger. (Inès)
Respirer comme ça, par le ventre, mais… c’est comme si je respirais sans défense ! (Manuela)
Je suivais mon yi, il descendait, descendait. Et je sentais qu’il ouvrait des portes au fur et à mesure, jusque tout en bas du ventre. (Chantal)
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